Meilleurs voeux 2013, pour des énergies libérées dans notre pays

            

Par Dominique Losay, membre du Comité Exécutif de la GMR (Gauche moderne et Républicaine)

http://gmr.tv    

 

 

Cher(e)s ami(e)s,

Pour vous présenter mes voeux 2013, laissez -moi vous raconter (une fois de plus ?) un morceau de mon histoire récente…. Parce que passer une plus ou moins bonne année, ça dépend aussi des bonnes résolutions que nous prenons pour nous-mêmes et que nous tenons :

Depuis un tout peu plus d’un an, nous nous sommes retrouvés à quelques uns autour de Michel Suchod et Gilles Casanova, des militants de Gauche de toujours, qui venaient de créer “l’autre chemin pour une gauche moderne” et d’appeler à voter dès le premier tour pour François Hollande..

Ce petit groupe est devenu la GMR, rassemblant des militants venus du PS, du centre gauche, de différents courants républicains, du monde associatif. Nos parcours différents contribuent à notre force. Continuer la lecture

Un décalé nommé Désir, un déraciné nommé PS

10 millions de pauvres, le PS entre en campagne pour le mariage pour tous !

Le Parti Socialiste entre en campagne. Son 1er secrétaire l’a annoncé : pas moins de deux campagnes sont lancées simultanément. Chapeau !

– pour le mariage “pour tous”
– pour le droit de vote des immigrés aux élections locales.

L’Europe est au bord de l’explosion. “Voir loin, parler franc, agir ferme” disait Pierre de Coubertin. Faute de vision, faute de courage, faute de pédagogie, les dirigeants d’aujourd’hui, comme ceux d’hier, abandonnent le combat pour une Europe plus forte et juste. De sorte que se conjuguent des forces dont les propositions aboutiraient à affaiblir l’Europe face aux USA et à la Chine. Ils s’en prennent à la monnaie, à la dette, aux équilibres…

La France est frappée de plein fouet par la crise qui s’amplifie. Les fermetures d’entreprises n’ont jamais été si nombreuses. Le chômage augmente. Le pouvoir d’achat est en berne. La pauvreté n’a jamais été aussi élevée (10 millions de personnes). La précarité, les travailleurs pauvres, la difficulté d’accès au travail des jeunes, la maltraitance des seniors dans les entreprises sont autant de sujets qui interpellent ceux qui s’intéressent à la situation de l’économie, à la création de richesses, d’emplois, au salariat.

Héritier du Mollétisme (discours très à gauche en contradiction avec la politique appliquée), Arnaud Montebourg, après avoir appelé à bouter hors de France l’employeur de 20.000 salariés, propose de nationaliser un site archaïque, non viable. Il tient la vedette médiatique alors que Fleur Pellerin est ignorée des médias, inaudible. La ligne est claire : “c’était mieux avant”, sans aucune réflexion stratégique sur les technologies de demain et leurs capacités créatrices de richesse et d’emplois. A la naissance de l’automobile, il aurait sans doute proposé de nationaliser les fiacres !

Sujets trop conflictuels et appelant trop de réflexions pour un Parti Socialiste déraciné de son origine populaire.

On peut tenir les promesses sociétales avant les promesses économiques et sociales, nous répond-on ! Certes, mais rien ne presse non plus quand tout le monde attend un plan rigoureux, vigoureux et lisible de sortie de crise.

C’est aussi une orientation politique que de gérer les priorités chronologiques.

Une fois de plus, boboland parle à boboland.

Déplorable !

La gauche la plus bête du monde ?

Jean-Marc Ayrault, a signé samedi 1er décembre un accord qui permet d’éviter le plan social pour les 629 salariés de l’usine de Florange. Mittal s’est engagé à investir 180 millions d’euros en 5 ans pour améliorer l’outil de production, et notamment réduire la pollution.

Il s’agit donc d’une belle victoire sociale et politique du gouvernement, qui évite les licenciements et se positionne vers l’avenir. Un seul mot : bravo !.

Si nous voulons travailler pour l’avenir, c’est dans l’innovation qu’il faut investir et non pas soutenir comme Montebourg, la stratégie du tout diésel de Peugeot, ni les haut-fourneaux obsolètes de Mittal. Continuer la lecture

Rénovation démocratique : il faut un choc de crédibilité

Le rapport Jospin : un “pschitt” de plus ?

La crise  de décomposition que connaît l’UMP depuis trois semaines aura découragé les plus engagés, même s’il s’agit davantage d’une crise politique  (positionnement et alliances) que de la guerre d’egos que certains veulent bien nous présenter.

L’appel à Alain Juppé, condamné à l’inéligibilité pour des emplois fictifs « comme personnalité morale incontestable » par le clan Fillon héberluerait dans n’importe quel autre pays. Il n’est que la suite logique de l’alternative régalienne imposée au Parti Socialiste entre Harlem Désir et Jean-Christophe Cambadélis, eux aussi condamnés à des peines de prison pour des motifs analogues.

Il ne faut donc pas s’étonner outre mesure que le rapport présenté le vendredi 9 novembre « pour un renouveau démocratique » par la commission dite Jospin n’a pas fait un bruit médiatique assourdissant. Coincé entre le rapport Gallois sur la compétitivité et la conférence de presse du Président de la République, il eut fallu pour cela que son contenu soit explosif. Il n’en est rien. Les Français attendent beaucoup plus pour se réconcilier avec la sphère politico médiatique. Continuer la lecture

Après le traité, les nonistes s’en prennent à l’Euro. C’en est assez !

en collaboration avec Lionel Rouillon 

Lundi 19 novembre, l’agence Moodys’S a dégradé la note de la France, lui retirant à son tour le fameux AAA. Selon elle le pays perdrait régulièrement en compétitivité. Parallèlement, les négociations commencées entre les chefs d’Etat Européens sur le budget de l’Union s’annoncent plus que conflictuelles. Et les déclarations pessimistes se succèdent, au gré de l’europhobie affichée du gouvernement Cameron et reprises en chœur par les nonistes de toutes obédiences. 

Chacun y présente volontiers son pays comme une victime, oubliant le plus souvent d’avoir l’honnêteté de parler des recettes reçues de l’Union et qui alimentent des pans entier de son économie.

Comme ils le font à chaque occasion, les nonistes, mettent en cause l’Europe et maintenant l’Euro. Pour relancer nos économies, il faudrait sortir de l’Euro et dévaluer. Pour eux point de doutes : C’est la faute à l’Europe si la Grèce s’enfonce. C’est la faute à l’Euro si l’économie est atone, le pouvoir d’achat en baisse et si le déficit commercial en hausse. Sortons de l’Euro et tous nos problèmes seront résolus nous disent-ils. Une dévaluation massive permettrait d’un coup d’un seul de relancer la production du pays, de rendre nos produits exportés moins chers et donc plus compétitifs et les produits importés, enfin exorbitants pour ces mauvais citoyens qui se laissent aller à acheter étranger ! Acte suivant, la relance de la production ainsi obtenue génère de la croissance et tire le pays de l’ornière.

Un raisonnement simple donc, c’est d’ailleurs ce qui fait sa force. Mais surtout un raisonnement faux ! Continuer la lecture

Derrière les pigeons des vautours ? des questions mal posées

écrit en collaboration avec Lionel Rouillon.

Derrière les pigeons des vautours ? des questions mal posées

Nous avons voulu attendre que le buzz médiatique autour des « pigeons » soit retombé pour intervenir sur ce sujet de polémique qui nous semble biaisé et mal abordé.

 Rappelons-nous, il y a quelques semaines, des entrepreneurs, se positionnant comme partie prenante de la nouvelle économie, levaient le vent de la colère protestant contre le projet de réforme de la fiscalité sur les cessions d’entreprise.

En deux semaines ceux qui se sont appelés les « pigeons » ont réuni la signature de 65.000 personnes, imposant au gouvernement de recevoir une délégation d’entre eux et de revoir sa copie.

Rendons d’abord à César ce qui lui revient. Bien évidemment ce buzz n’avait rien de spontané et son organisation a été confiée à l’agence Yopps dirigée par Yael Rozencwajg. Espérons pour elle que cette opération lui rapportera des clients car on ne peut que saluer son professionnalisme. Continuer la lecture

Rama Yade : sectarisme et décalage horaire

Pauvre UDI… mes amis radicaux, vous n’en portez aucune responsabilité. Juste sans doute l’idée de vous voiler la face pendant quelques heures.

L’inénarrable Rama Yade a passé de longues minutes d’antenne radio à critiquer le premier ministre pour avoir prévu de faire une intervention télévisée mardi soir au 20 heures, au moment, selon elle, du résultat de la présidentielle américaine.

On sait combien je pense cet évènement important pour le monde.  Et elle aurait vraiment raison… si le résultat des présidentielles avait bien lieu mardi soir heure française.

Mais, Rama Yade, dans son unique registre de la critique violente, avant hier contre la gauche, hier contre Sarkozy, ce matin contre l’UMP, quelques heures plus tard contre le gouvernement, a une nouvelle fois montré sa vacuité.

Les résultats des présidentielles américaines seront connues mercredi soir heure française et pas mardi. Et oui, Madame Yade, vous qui avez accepté sans broncher à Washington le “elles sont belles, hein” de Sarkozy, adressé à vous comme à Rachida Dati, vous devriez vous souvenir qu’il y a quelques heures de décalage horaire entre la France et les USA.

Votre sectarisme de vous grandit pas. N’avez vous vraiment que cela en magasin ?

Un passé nommé Désir

Le congrès de Toulouse du Parti Socialiste s’est terminé sans surprise, comme sa préparation avait commencé. Harlem Désir est désigné. Le Parti est lobotomisé.

Que semble loin le temps, en 2006, où la météorite Ségolène Royal bousculait les lignes, osant aborder des questions taboues, sur la sécurité, l’équilibre des droits et devoirs, la décentralisation, le cumul des mandats, la création d’un parti ouvert, réclamant de se réapproprier les attentes populaires, quitte à faire moindre place aux “bobos”.

Comme Sarkozy et Bayrou, Royal a été balayée par la crise. A droite, au centre, à gauche, les postures innovantes, les volontés rénovatrices, le souhait de s’émanciper des stéréotypes éculés, ont été balayées par la crise pour redonner place aux réflexes les plus archaïques. Là où on aurait besoin de visionnaires, de donneurs de souffle, on a affaire aux bricolages, aux tripatouillages et aux ravaudages les plus décourageants. Continuer la lecture

changement de job

Après 3 ans et demi, j’ai quitté hier la Direction générale d’Effico. Je le souhaitais.

Le Conseil d’administration a désigné mon successeur. J’ai fait mon intervention de bilan depuis le dernier Conseil et un mot d’adieu. Je tenais à y dire que si les “obligations de résultats” n’avaient pas été là, les “obligations de moyens” avaient été remplies : une entreprise que j’ai trouvée en situation que je ne serais pas autorisé à décrire ici s’est progressivement redressée. Les résultats se sont améliorés de manière conséquente, de même que la santé et la sécurité des différentes entités composant cette ETI.

Mes doutes ont été nombreux. Ma santé s’est détériorée. J’ai été amené à me séparer de nombreux cadres laissés en place par le niveau hiérarchique supérieur et qui jouaient sciemment contre l’entreprise et contre moi personnellement ; j’ai été amené à remettre en cause des investissements immobiliers et informatiques choisis par lui également.

Isolement dans les choix difficiles, pression constante sur des résultats peu compatibles avec les benchmarks de la profession…

C’est fini, … enfin ?

Pourtant, étrange sensation de se dire que l’on n’a rien a préparer pour la semaine prochaine ; que les réorganisations encore nécessaires sont à faire par un autre, que le casting doit encore être amélioré (il faut que je lui en parle ; il a l’air bien)…Satisfaction et désarroi en même temps…

Et puis ce message  de syndicalistes sur ma BAL perso. Ils avaient déjà fait une intervention positive me concernant au CE, mais cela aurait pu être “convenu”. J’avais été plus surpris d’une intervention à l’évidence émue dans la même tonalité lors du Conseil d’Administration.

Et puis ce message de délégués syndicaux. Tout n’a donc pas servi à rien. J’ai chaud au coeur ce soir. Finalement le dernier instant de travail aura été in instant positif.

J’ avais du mal à parler (au conseil d’administration) car un peu les ” boules ” comme on dit vulgairement  de vous voir partir.

j aurais souhaité en dire plus vous concernant,  mais pas facile de tout expliquer en peu de temps.

Ce matin en arrivant je suis passée devant votre bureau et je me suis dit nous ne le verrons plus,  S. s’ est fait la même réflexion  comme quoi les DS peuvent avoir de bon rapport avec leur patron quand il est a l’écoute et que nous avons le même but, préserver nos entreprises et nos emplois. 

C’est pourquoi tout au long de mon mandat  je me suis toujours opposée à certains élus pour refuser de demander une expertise des comptes de la société, un droit d’alerte non justifié  pour moi ou tout simplement un délit d’entrave. Sachez que vous aviez la confiance de la plupart des élus dont N…, L…, S… et peut être d’autres.”

 signé de Délégués FO, CFTC et SUD

auto-entrepreneurs, une polémique toute idéologique

écrit en collaboration avec Lionel Rouillon, secrétaire national de la GMR.

La présentation du budget 2013 a donné lieu à une vive polémique sur le sujet des auto-entrepreneurs. Convaincus que c’est par l’entreprise et l’innovation que nous retrouverons la croissance, nous y sommes sensibles.

De quoi parle-t-on ?

Entrée en vigueur le 1er janvier 2009, le régime de l’auto-entrepreneur procède d’une idée simple : Le cadre normal de l’entreprise constitue, par sa lourdeur, une barrière à l’initiative qu’il convient de baisser temporairement pour laisser l’auto-entrepreneur démarrer. Sa réussite conduira naturellement à le ramener dans le régime de droit commun. Continuer la lecture