Un passé nommé Désir

Le congrès de Toulouse du Parti Socialiste s’est terminé sans surprise, comme sa préparation avait commencé. Harlem Désir est désigné. Le Parti est lobotomisé.

Que semble loin le temps, en 2006, où la météorite Ségolène Royal bousculait les lignes, osant aborder des questions taboues, sur la sécurité, l’équilibre des droits et devoirs, la décentralisation, le cumul des mandats, la création d’un parti ouvert, réclamant de se réapproprier les attentes populaires, quitte à faire moindre place aux “bobos”.

Comme Sarkozy et Bayrou, Royal a été balayée par la crise. A droite, au centre, à gauche, les postures innovantes, les volontés rénovatrices, le souhait de s’émanciper des stéréotypes éculés, ont été balayées par la crise pour redonner place aux réflexes les plus archaïques. Là où on aurait besoin de visionnaires, de donneurs de souffle, on a affaire aux bricolages, aux tripatouillages et aux ravaudages les plus décourageants. Continuer la lecture

Bouleversement dans la campagne : Gauche moderne scissionne !

En Seine et Marne, il y a le Grand Morin et le Petit Morin.

En Normandie, il y a le tout petit Morin, pourtant fort grand en taille, qui pense avoir assisté au débarquement de Normandie 15 ans avant d’être né, et, qui – tout en étant son très discret ministre – a voué Nikolas Sarközy aux gémonies avant de se rallier à lui.

Bon, faut dire qu’il avait réussi l’exploit d’entraîner derrière les prolégomènes aux prémisses  d’une éventuelle pré-candidature, environ 1/4 du parti qu’il dirige.

Mais j’aime bien ce Morin parce qu’il dit être pour la fusion des deux régions normandes (quoiqu’il ne fasse rien pour faire avancer le sujet par ailleurs).

Pauvre Morin, battu ce week-end à plate couture par les amis de Jean-Marie Bockel.

On se souvient que le maire de Mulhouse, ayant réuni 1% des voix sur son texte incompréhensible par le lecteur attentif, au dernier congrès du PS, avait créé un nouveau parti “LGM, la gauche moderne”, rejoignant le sarkozysme puis soutenant de ses puissants bataillons la candidature “pschitt” de Jean-Louis Borloo. Mon compère Gilles Casanova était un des artisans et théoriciens de cette stratégie.

Gilles Casanova

Un livre était sorti, un peu l’équivalent fondateur du Capital de Marx, du CRS 7 de BenSaïd (clin d’oeil réservé aux vieux croutons), du traité déconomie politique de Jean-Claude Casanova…”plus belle la Gauche”.

Et voilà que l’on apprend qu’une dissidence apparait dans LGM qui scissionne pour donner naissance à “l’autre chemin pour une Gauche Moderne” 

Faut il la nommer ACPUGM ? ou “l’autre chemin”. Toujours est il que cette nouvelle gauche moderne, menée notamment par ledit Gilles Casanova appelle à voter Hollande…

attention à l’inversion de courbe dans les sondages de demain  🙂