faut-il ficher 25 millions de consommateurs ?

Je suis intervenu aujourd’hui lors de la conférence ” DII- filière recouvrement et contentieux” sur l’opportunité ou non de créer un fichier positif des crédits, c’est à dire le fichage du budget de 25 millions de ménages français.

Cette proposition liberticide et sans effet positif dans aucun pays où elle est en place est propulsée par le groupe Nouveau Centre. Ci-dessous, la photo de Dyonis du Séjour, à qui Dieu est apparu pour lui demander de bouter les données confidentielles hors de France. (Par ailleurs, l’UMP entend le bouter hors de sa circo en juin 2012, sic transit gloria mundi).

dyonis, big brother veut ficher les français

Autant Hervé Morin attire ma sympathie avec le “serment d’Epaignes” (mégalopole dont il est l’édile) sur la réunification de la Normandie, autant cette proposition, qui surfe sur la méfiance à l’égard de la sphère financière, doit être combattue comme inutile et dangereuse.

morin se bat (mollement) pour l'unité de la Normandie

On retrouve, pour contribuer à sa propagation la très fameuse assertion de Guéant selon laquelle il y aurait 200.000 usurpations d’identité par an en France.

Ce chiffre sorti du chapeau de Guéant pour argumenter l’autre fichage gigantesque de la population, celui ayant trait aux nouvelles cartes d’identité, sert également pour les apôtres du fichier positif.

Malheureusement, le très officiel chiffre concernant les usurpations d’identité, celui de l’observatoire de la délinquance, fait, lui, mention d’environ 6000 plaintes par an à ce sujet. Oui, on a bien lu, environ 30 fois moins que ce que prétendent Guéant et les députés Nouveau Centre.

Plus c’est gros….

Vincent Bouvet à Lion sur mer le 22 février

Laurent Bouvet …

est professeur de science politique à l’université de Nice Sophia-Antipolis et enseigne également à Sciences Po Paris.

Diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris (1989), il est titulaire d’un doctorat d’études politiques de l’École des hautes études en sciences sociales (1998) et agrégé de science politique (2001). Il a été successivement chargé de cours à Paris-I (1998-1999), maître de conférences à Lille-II (1999-2001) et professeur des Universités à Nice (depuis 2001).

Il a également été rédacteur en chef de la Revue socialiste (1998-2001), secrétaire général de la République des Idées (2001-2002) et directeur de la collection “Régénération” aux éditions Michalon (2002-2008). Il collabore régulièrement aux travaux de plusieurs revues, think tanks et fondations françaises et européennes. Directeur de l’Observatoire de la social-démocratie à la Fondation Jean-Jaurès, il est également membre du comité de rédaction de nonfiction.fr

Auteur de Le Communautarisme. Mythes et réalités (Lignes de Repères, 2007) et, en collaboration, de L’Année zéro de la gauche (Michalon, 2003), France-Allemagne : le bond en avant (Odile Jacob, 1998) et Le Fédéraliste. La démocratie apprivoisée (Michalon, 1997) ; il a codirigé le Dictionnaire de sciences politiques et sociales (Sirey, 2004), il viendra présenter son livre “le sens du peuple, la gauche, la démocratie, le populisme” le 22 février, salle Trianon à 20 h 30

 

Qui doit écrire l’histoire ?

 

Oui, je crois que l’empire Ottoman a perpétré en 1915, et après, des massacres de masse à intention génocidaire de la population arménienne.

Oui, je crois que c’est la honte des dirigeants de la Turquie moderne de ne pas le reconnaître.

Oui, je crois qu’il faut encourager les historiens, les thésards, les étudiants en M2 à publier, rechercher et publier encore sur cette immense tragédie.

Oui, j’ai fréquenté et soutenu, dans ma jeunesse, des groupes arméniens. Je m’en souviens et je m’en félicite.

Ceci veut-il dire qu’il faut que l’Histoire s’écrive à l’Assemblée Nationale et au Sénat  ? Aurons nous bientôt une histoire officielle sur le Rwanda et le Burundi ?

Aurons nous une histoire officielle sur les victimes du communisme, sur la famine en Ukraine, la “dékoulakisation” ?

Et pourquoi pas une histoire officielle de la guerre de 100 ans, avec Jeanne d’Arc en héroïne.

Non, ce n’est pas au Politique d’imposer la définition de ce qu’est un génocide et encore moins ce qui en procède ou non.

Non, il n’est pas acceptable de pénaliser ceux qui refusent de qualifier les massacres de 1915 pour ce que je crois, moi, qu’ils sont : un génocide.

Le 16 janvier 1969, Jan Palach s’immolait par le feu

Jan Palach est mort le 19 janvier 1969.

Le 16 janvier 1969, Jan Palach, étudiant tchécoslovaque en philosophie de 21 ans s’était immolé par le feu sur la place Wenceslas à Prague pour protester contre l’entrée des chars soviétiques dans son pays. Il n’était pas le premier. Le 12 septembre 1968, c’était le cas de  Richard Siwiec, un senseignant (photo ci dessous).

Il mourra le 19 janvier.

Deux autres jeunes tchèques suivront son exemple, Jan Zajic le 25 février et Evzen Plocek, le 9 avril de la même année.

 

Pour qu’on n’oublie jamais où sont vraiment les lignes de partage des valeurs.

Parce que j’avais à peine 14 ans, que j’avais passé mes vacances de l’été 68 en Yougoslavie avec mes parents. Parce que j’y avais vu, pour la toute première fois, la peur sur les visages des gens regroupés pour écouter la radio.

Je n’ai jamais oublié et je n’oublierai jamais.

C’était 20 ans avant Tien An Mien.

le tagcloud de Sarközy : pas de numérique, d’internet, d’innovation… :-((

La donnée du jour: les 94 discours du président #Sarkozy en 2011 nettoyés et compilés en un tagcloud.

Apparemment le message implicite et subliminal de Nicolas Sarkozy en 2011 aurait été quelque chose comme “il faut dire que, dans ce monde, la France est un pays qui doit et peut faire plus”.

On ne s’étonnera pas de retrouver dans cette sémantique du discours présidentiel son caractère volontariste.

On regrettera  que les mots “numérique”, “internet”, innovation” soient malheureusement absents des paroles préférées (des auteurs) du Président. Ca en dit long sur sa vision des enjeux industriels et business, de l’avenir, de la jeunesse, des défis en RD et j’en passe…

Je ne crois pas avoir vu non plus liberté, égalité, fraternité, vous me direz

L’ensemble de ces discours sont disponibles sur le site de la présidence “elysee.fr”.