Je serais bien all\u00e9 \u00e0 Lille aujourd’hui pour les obs\u00e8ques de Pierre Mauroy. Pas possible.<\/p>\n
Alors Quinquin,<\/p>\n
loin des ors des Invalides mardi, loin de la cath\u00e9drale avec l’\u00e9v\u00eaque cet apr\u00e8s-midi,<\/p>\n
“adieu camarade”<\/p>\n
[youtube 7kNKkF2xoBM]<\/p>\n
Les commentateurs ne savent plus o\u00f9 donner de la t\u00eate. Leur boussole est d\u00e9boussol\u00e9e…<\/p>\n
Le socialisme du Nord-pas de Calais \u00e9tait-il la droite du socialisme fran\u00e7ais ? Mais le CERES crypto-stalinien en \u00e9tait-il la gauche ? N’en est-il pas un des enfants ?<\/p>\n
Mollet contre Deferre. Nord contre Sud. Maximalisme de congr\u00e8s contre combinazzione. La t\u00eate tourne d\u00e9j\u00e0.<\/p>\n
R\u00e9sumons, pour nos plumitifs ignorants :<\/p>\n
– Le socialisme du Nord-Pas de Calais (Mollet, puis Mauroy…) comme le socialisme Defferiste marseillais, seraient la droite du socialisme fran\u00e7ais. \u00a0Certes, chers amis, mais sans eux il n’y a, \u00e0 cette \u00e9poque, \u00a0plus de socialisme fran\u00e7ais ; probl\u00e8me.<\/p>\n
– Mauroy est la droite du socialisme fran\u00e7ais puisqu’il en est la continuit\u00e9 (attendez, je me gratte la t\u00eate) ; \u00a0le “vrai” socialisme \u00e9tant\u00a0-selon ces commentateurs-\u00a0dans la myriade de petits groupes qui tourneront autour ou rentreront au PSU (PSA, UGS…). Bon, si vous voulez, mais les r\u00e9sultats de Rocard \u00e0 la pr\u00e9sidentielle de 1969 ne servent pas de preuve \u00e0 l’argument.<\/p>\n
– Mauroy fait semblant de se “gauchir” en offrant le socialisme fran\u00e7ais \u00e0 Mitterrand, artisan de l’Union de la Gauche, contre laquelle s’est toujours battue la vieille SFIO… bien que Mitterrand soit un homme politique issu du centre-droit. Tr\u00e8s fort… ma t\u00eate me d\u00e9mange.<\/p>\n
– La preuve que Mauroy est \u00e0 la droite du PS, c’est qu’il oeuvre aux Assises du socialisme en 1974 qui permettent \u00e0 Rocard, \u00e0 son courant du PSU et \u00e0 quelques petits groupes alternatifs de rejoindre le PS… en se positionnant \u00e0 sa gauche (autogestion, contr\u00f4le ouvrier, d\u00e9mocratie directe… et j’en passe)… mais en \u00e9tant en r\u00e9alit\u00e9 “la gauche am\u00e9ricaine”. Ma t\u00eate va \u00e9clater.<\/p>\n
– Ce positionnement se renforce au Congr\u00e8s de Metz en 1979 lorsque Mauroy et Rocard font motion commune s\u00e9par\u00e9e des mitterrandistes. C’est vrai, sauf que c’est pour mieux \u00e9trangler Rocard et pr\u00e9parer sa liquidation pour la primaire avort\u00e9e de 1981 au profit de Mitterrand.<\/p>\n
– Mauroy fait comme premier ministre les r\u00e9formes les plus “\u00e0 gauche” (de moins de vue tr\u00e8s discutables quant \u00e0 leur pertinence, par ailleurs). En m\u00eame temps il amorce de grandes r\u00e9formes de modernisation de l’Etat…<\/p>\n
….<\/p>\n
Mais de quoi parlez-vous, scribouillards ?<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"
Je serais bien all\u00e9 \u00e0 Lille aujourd’hui pour les obs\u00e8ques de Pierre Mauroy. Pas possible. Alors Quinquin, loin des ors des Invalides mardi, loin de la cath\u00e9drale avec l’\u00e9v\u00eaque cet apr\u00e8s-midi, “adieu camarade” [youtube 7kNKkF2xoBM] Les commentateurs ne savent plus … Continuer la lecture